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Page:About - Risette, ou les Millions de la Mansarde.djvu/18

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RISETTE.

ANTONIN, tirant sa montre.

Il est midi cinq, je suis chez moi, mademoiselle.

ÉVELINA.

Je ne sais si je dois…

ANTONIN.

Acceptez, mademoiselle, acceptez. (À part.) J’offrirai mon cœur au dessert. (Il se met à une table, prêt à écrire.) Voulez-vous dicter le menu ?

ÉVELINA.

Oh ! monsieur… (À part.) il est autrement calé que Gigonet !…

ANTONIN.

J’écoute, les armes à la main.

ÉVELINA.

Eh bien ! des côtelettes aux cornichons.

ANTONIN, écrivant.

Côtelettes aux cornichons… pour un.

ÉVELINA.

Pour trois.

ANTONIN.

Pour trois ?

ÉVELINA.

Risette déjeunera avec nous.

ANTONIN.

Qui ça, Risette ?

ÉVELINA.

C’est une petite orpheline de seize ou dix-sept ans que j’ai recueillie et qui loge avec moi ; elle va rentrer.

ANTONIN, à part.

Diable ! ce n’est pas mon compte. (Haut.) Va pour Risette. Nous disons donc côtelettes aux cornichons pour trois ; et puis ?

ÉVELINA.

Du saucisson.

ANTONIN, écrivant.

Pour deux ?

ÉVELINA.

Pour trois, Risette n’en mange jamais.