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Page:Académie française - Recueil des discours, 1890-1899, 2e partie, 1900.djvu/199

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Réponse de Ferdinand Brunetière


DIRECTEUR DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE


AU DISCOURS DE M. HENRY HOUSSAYE


Monsieur,


Vous venez de faire un si bel éloge de votre illustre prédécesseur, un éloge à la fois si juste et si complet, qu’en vérité je ne vois guère ce que j’y pourrais ajouter, — et même vous m’avez enlevé jusqu’à la ressource de vous contredire.

Ne croyez pas au moins que je m’en plaigne, ni surtout que l’aveu m’en coûte ! Avec vous et comme vous, je suis en effet persuadé que si notre siècle a connu d’aussi grands poètes, et de plus abondants, ou de plus tumultueux, ou de plus passionnés, — que l’auteur des Poèmes antiques et des Poèmes barbares, il n’en saurait nommer