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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/102

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« 2o Je ne veux donner de l’argent que lorsqu’on m’en demandera, et que celui que l’on dépensera soit écrit et son objet indiqué d’avance…

« Ce qui m’a vivement affligé jusqu’à présent, c’est la manière d’être de ces demoiselles dans la maison, sans intérêt pour ce qui s’y fait. Il faut que tous les mardis et vendredis soir l’une d’elles s’informe si le marché a été ordonné [par la belle-mère]. S’il ne l’a pas été, elles verront avec la cuisinière ce qu’il y a à acheter. Au retour du marché, elles sauront le prix de ce qui a été acheté et m’en rendront compte, le tout sans contrarier les ordres qui auront été donnés [toujours par la belle-mère] et seulement par voie d’information comme des demoiselles qui s’intéressent à la chose et non pas comme de petites filles qui veulent faire les maîtresses. Quand il y aura du monde, elle laisseront ordonner leur mère, elles tâcheront seulement de s’informer de tout, de penser à ce qui peut être oublié et à donner tous les secours possibles. Tout cela se passera entre elles et moi, sans faire ny contradiction ny opposition, et sans se faire valoir.