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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/111

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des livres élémentaires de poésie, il y en a beaucoup dans la bibliothèque de St-Jean. Tu peux acheter un dictionnaire des rimes. Enfin, je voudrais aussi te voir chercher plus les pensées que les rimes ; quand on n’a point d’idées il ne faut point de vers. Quand on en a une un peu poétique, elle est bientôt rimée avec de l’oreille et de l’habitude. Seulement on croit souvent en avoir là où il n’y en a point. Pour en être sûr, il faut la rendre clairement en prose. Quand il n’en vient point, il faut tricoter son bas ou jouer du clavecin. Par exemple, tu veux exprimer à ta maman ce que tu sens pour elle… etc., etc. »


Voilà un père qui comprend ses devoirs, et qui, à propos d’une gentille pensée d’une jeune fille envers sa belle-mère sait lui administrer une bienfaisante leçon.

Ce dut être cette année là que Rosalie fit son instruction religieuse. On sent l’influence des enseignements chrétiens dans les efforts de notre catéchumène pour complaire à ses parents. Quarante ans plus tard, à propos de la réception d’une de ses nièces, elle rappellera ainsi ses impressions de jadis :