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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/118

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nous laissait fut remis à mon Père jusqu’à notre majorité. Il se faisait un bonheur d’habiter ce charmant séjour où il avait passé les premières années de son premier mariage ; et dans l’intérêt de ses enfans, il le remit dans le meilleur état possible. Nos frères revinrent de Coire en automne. Mon Père croyait n’avoir pas de tems à perdre pour les faire entrer dans la carrière à laquelle chacun d’eux avait été destiné dès sa naissance. Pour Juste c’était le service de Hollande où, depuis le roi Guillaume III, notre famille avait été honorablement représentée. En profitant des privilèges accordés aux Bernois, mon frère pouvait espérer la possession d’une compagnie suisse avant l’âge de trente ans. »


Après avoir été admis à la communion, Juste partit pour la Hollande à l’âge de quinze ans et demi. Il devait y être reçu par son oncle et parrain, M. Juste de Constant, le père de Benjamin, qui était en possession d’une compagnie dans un régiment suisse au service des Pays-Bas.


« Quant à Charles, son Père, rompant avec les traditions de la famille, le destinait