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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/138

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« Nous avions dîné au Creux de Genthod avec M. et Mme de Charrière, et nous nous promenions avec Mlle de Saussure [qui fut Mme Necker] ; tout à coup nous vîmes arriver notre capitaine qui sauta la haie et nous embrassa toutes trois en nous jetant par terre ».

Retour au Journal : — « Mon Père, peu content, traita son fils avec froideur. Il nous chargeait de lui parler, de le reprendre, de traiter avec lui de tout ce qu’ils avaient à faire ensemble.

« Un beau jour d’automne de cette même année 1779, nous vîmes arriver Benjamin sur un petit cheval à mon oncle. Ce fut une vraie joie pour tous. Il avait alors douze ans, il était très grand pour son âge, mais bien enfant. Victor essaya de monter le petit cheval et s’y tint ferme, mais Magnin [le précepteur] ne fut pas si heureux, la bête nous fit le plaisir de le jeter par terre sans lui faire le moindre mal. Notre gaîté en fut augmentée et nous mit en train pour tout le jour, ce qui n’était pas difficile dans ce tems-là.

« La soirée se passa avec notre amie de Pregny [Mlle de Gallatin] et Benjamin à