Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 138 —

horreurs de la Révolution française, au moment où Lausanne se remplit d’émigrés et de personnages de marque venus de tous les pays pour s’y faire oublier.

En 1781, les Lausannois en étaient encore réduits à peu près à leurs seules ressources, et certes ils ne s’en tiraient pas trop mal. La Société littéraire, dont le beau sexe était exclu, avait été fondée en 1772 par M. Deyverdun, l’ami de Gibbon. Samuel de Constant, ainsi que Servan, en étaient des membres zélés. Il existe dans les papiers de Samuel plusieurs mémoires qu’il écrivit pour cette société : « Pourquoi les philosophes peignent-ils si mal l’amour ? — Pourquoi le pays de Vaud a-t-il produit si peu de poètes ?[1] »

L’histoire du canton de Vaud, de Verdeil, nous apprend que le 31 mars 1782, Samuel de Constant lut un mémoire sur l’Émigration, la misère et le service militaire, étranges causes de la dépopulation dans le canton de Vaud (Chap. XX, § II).

Pour en revenir aux Samedis, écoutons Rosalie nous dire que

  1. MCC. Bibl. de Genève.