Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 148 —

demander une médiation de Berne et de Zurich. Je me souviens d’avoir vu l’avoyer Steiger et toute la médiation se promener sur notre terrasse avec des perruques carrées qui dépassaient en immensité celles de nos syndics.

« On reprochait à M. Steiger et aux députés de Zurich du penchant à la démocratie, de sorte que ces messieurs ne satisfirent personne. Leur mission finit par une espèce de traité bien signé et une promesse de revenir s’il le fallait.

« Mon Père a toujours parlé de très bonne heure à ses fils de ce qu’ils auraient à faire dans ce monde, afin de les y préparer. Les idées militaires se trouvaient d’accord avec le caractère et les goûts de Victor [le futur garde-suisse] et les jeux de son enfance en furent l’empreinte. Les ancêtres maternels de mon frère s’étaient distingués au service de France comme les paternels au service de Hollande. Son grand-père Gallatin avait été tué je ne sais plus à quelle bataille. Son fils, qui entra dans la même carrière, fut promptement avancé et se trouva, jeune encore, premier capitaine factionnaire de l’armée. N’ayant