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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/39

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qui l’aimait avec tant de passion et de dévouement et qui l’exprimait avec tant d’esprit. Alors adieu les vœux, les convenances de fortune, passent les quatre enfans. Ils se marièrent à Dardagny, chez les parens de Chateauvieux, en 1771. »


On pourrait s’y tromper à la douceur voulue de ce style, mais Rosalie ne trouva jamais dans sa seconde mère les soins, l’indulgence que son cœur exclusif et sensitif eût désirés. S’il n’y eut pas guerre ouverte, ce fut plutôt une négation de rapports ; on se demandera souvent en lisant dans la suite la correspondance du père et des filles quel rôle jouait cette nouvelle mère, et on en viendra à conclure qu’elle jouait pour le moins un rôle fort effacé.

Dès les premières heures, le second mariage de Samuel amena aux foyers de St-Jean et de Genève plus d’amertume que de consolations. Les relations entre ex-belle-mère et gendre n’en furent point améliorées. Mme Pictet déclara d’emblée qu’elle ne voulait plus garder chez elle ses petites-filles ; finalement elle tempo-