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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/46

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« Ce que je te recommande, ma chère Rosalie, ce sont tes tablettes. Mets-y tout, je t’en supplie, même tes petites observations sur ce que tu verras. Vous êtes logées dans un quartier charmant et où il y a bien des choses à voir. N’allez-vous pas vous promener bien aisément dans le jardin du Palais-Royal ? Rosalie, je partage souvent ton chagrin sur ta vue basse. Je renvoie ma curiosité et mon intérêt sur ta taille lorsque je te reverrai, jusque là, je ne veux ni craindre ni espérer. M. Tronchin m’a répondu avec beaucoup de bonté sur toi et je me confie dans ses soins, je voudrais pouvoir dire sur ton attention, mais tu sais bien que ta négligence et ton inquiétude ont toujours été nos chagrins.

« Pense quelquefois, ma fille, qu’il n’y a plus un seul moment à perdre. Dieu veuille exaucer nos prières et nos espérances là-dessus. Je me confie dans l’avenir et je ne cesse de t’exhorter à penser continuellement à toi et à tout ce qui peut t’être bon. Encore un an ou deux et tout sera dit là-dessus pour la vie. Souviens-toi bien que ton sort sera le mien.

« J’ai négligé de vous communiquer la