Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 43 —

elle ses petites-filles un peu nerveuses ? Nullement.


« Nous remontâmes en carrosse pour aller à la Salpêtrière, qui est un hôpital immense. »


Il est vrai qu’à ce moment on n’y traitait pas encore les hystériques et qu’on ne conduisit ces demoiselles que dans les salles où se trouvaient les enfants trouvées.


« Nous allâmes voir les chambres de travail, on voit dans une salle fort longue au bout de laquelle est un autel cinq cents jeunes filles qui travaillent à de superbes broderies en chantant des hymnes. Ce serait intéressant à voir si elles étaient tenues un peu proprement, mais elles sont assez dégoûtantes… En sortant, nous vîmes une enfant qui nous intéressa beaucoup, elle était fort jolie et habillée plus proprement que les autres, elle nous fit mille caresses et nous pria de ne pas la mépriser avec tant de grâce que nous ne pûmes nous empêcher de lui donner mille