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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/62

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donne de les revendre ou de les troquer et que nous n’en entendions plus parler, je vous en prie. C’est bien d’y avoir pensé, mais ce sera encore mieux de m’obéir. Je vous conseille d’abord, mes chères filles, d’en destiner 12 ou 18 francs pour une charité. Il ne faut pas les jeter à la tête du premier pauvre, mais les donner à la première occasion bonne et intéressante. Ensuite, je vous conseille de garder le reste pour vous faire un fonds de bourse qui se trouvera dans quelque circonstance agréable et importante. Ainsi gardez et rapportez tout ce que vous pourrez. S’il vous convient d’acheter quelque chose de bon et d’utile, vous pourrez bien y employer deux ou trois louis, mais que ce ne soit point d’enfance, je vous en prie. Ce n’est point à vous à vous payer le maître à danser ni le dentiste…, apprenez surtout à marcher, à entrer et saluer, à former votre contenance. Il ne faut pas non plus négliger le dentiste, ce serait une faute capitale que de revenir de Paris sans s’être fait accommoder la bouche, je le paierai s’il le faut.

« Pourquoi ne me dis-tu rien de ta taille, ma chère Rosalie ?… N’entendez-vous