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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/85

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« Le 27, nous avons soupé chez Mme de la Richardière, rue Coquilière ; c’est une fort aimable dame et son mari est très gai. On nous y a fait beaucoup de caresses. On est très bien dans cette maison sans trop de luxe.

« Le 28, nous allâmes nous promener au Luxembourg. C’est une maison qui a été bâtie par Marie de Médicis, mais que les rois ont abandonnée depuis longtems. Le jardin est une très belle promenade publique où l’on voit des parterres et des bosquets percés de grandes allées… Il y avait assez de monde, toutefois ce n’est pas la promenade à la mode, quoiqu’elle soit fort belle. On laisse voir les tableaux dans le palais deux jours dans la semaine. Ils sont tous excellens. Il serait trop long d’en faire le détail. Il y avait là beaucoup de connaisseurs et d’amateurs, je m’amusai à écouter le jugement qu’ils faisaient sur chaque tableau.

« Le 1er de mars, nous avons dîné chez M. Pelissari avec nos compagnes qui partaient le lendemain ; ce jour-là nous allâmes dîner avec Mme Favre qui était fort triste du départ de ses sœurs. Nous y pas-