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Page:Achille Essebac - Luc.djvu/224

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LUC

ce gamin aux membres clairs et une fille. La perfection de leurs lignes caressantes et déjà robustes est d’une supériorité incontestable qu’il ignorait. Luc se veut rappeler le torse charmant porteur de droites épaules et de si jolis bras ; la grâce virile des jambes et l’élégance ambiguë des hanches… — Il pense à Julien en fermant à demi les yeux — puis à Nine… Nine ?…

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La demie au clocher sonore…

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Il ne veut pas que rien laisse supposer qu’il a pu l’attendre, jugeant indigne de lui et offensante pour Nine la seule supposition qu’elle puisse venir… — Encore du bruit… Cette fois on a marché… on a marché !… on vient… Et le cœur de Lucet accélère ses pulsations, et sa jolie bouche rose ardent perd son exquise humidité… Il lui semble bien cependant qu’on a marché… Il va mouiller ses lèvres au verre d’eau… Non seulement on marche mais… on vient… On… Lucet écoute, haletant… Non… non… Rien ne bouge plus… Pourtant !… ce bruit comme vivant…

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Trois coups lents et sourds promènent dans la nuit le souffle métallique des trois quarts que happe et dévore encore le silence.

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Elle ne viendra pas !…