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Page:Achilles Essebac - Partenza-vers la beauté.djvu/250

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PARTENZA…

Il escompte, et il a raison, le cri d’étonnement qui se traduira en un menu billet de banque, le cri d’étonnement qui va s’échapper comme un hymne quintessencié à la gloire de Florence superbe et figée dans une auréole de lumière, sous les tuiles rousses, dans l’envolée de ses dômes, de ses tours et de ses campaniles, fièrement assise, la cité glorieuse, au fond des collines bleutées dont les crêtes pâlissent sous de neigeux éblouissements, tandis qu’à leurs pieds se reposent dans la verdure des oliviers, des vignes et des ormeaux, les villes et les villages tributaires de sa gloire, splendides de sa splendeur, rayonnants du tranquille et souverain rayonnement de sa beauté…

Au sommet extrême, la girouette, faite d’un énorme lion de bronze grince sous la poussée du vent. Il a fallu grimper les degrés de fer enroulés autour de l’un des quatre gros piliers du faîte, suspendus dans le vide ; et l’on frissonne, moins encore du vertige vaincu que de l’ineffable grandeur de cette vision, de cette longue théorie de palais pressés sur les rives de l’Arno, dont scintille entre les ponts la suite des plaquettes de cristal déchiquetées çà et là par l’ombre des maisons.

Très près de nous, le Campanile de Giotto revêtu de fine marquetterie de marbres rares, et le dôme immense de Sainte-Marie-des-Fleurs colossalement rebondi sous les pans de tuiles retombant chacun sur un œil-de-bœuf profondément fraisé dans les murs ; autour se groupent d’autres dômes agrafés sur le bariolage des marbres ; et le grand vaisseau de l’église