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Page:Acremant - Ces Dames aux chapeaux vert, 1922.djvu/60

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CHAPITRE VII


Où peut-elle être ?

Telcide ne doute pas un seul instant qu’Arlette ne se soit enfuie. Avec sa nature capricieuse, elle n’aura pas supporté que quelqu’un osât lui imposer sa volonté. Marie croit plutôt qu’il y a un malentendu. Si Arlette est sortie, elle ne peut être loin. Elle va revenir. Rosalie et Jeanne n’ont aucune opinion et ne soupçonnent même pas qu’elles puissent en avoir une.

Toutes quatre, elles se dirigent vers la cuisine.

Ernestine, grimpée au sommet d’une échelle, est occupée à « vasinguer » ses carreaux. Telcide se campe devant elle comme si elle voulait jouer la fable du Corbeau et du Renard :

— Ernestine, vous avez bien dit tout ce que vous savez ?…

— Tout… absolument tout.

— Mais vous nous avez dit que vous ne saviez rien.

— C’est la vérité, mademoiselle Telcide, la pure vérité.

— Vous ne l’avez pas entendue sortir ?

— Non. Je croyais qu’elle était allée avec vous au salut… Mais elle a pu ouvrir la porte sans que je l’entende. J’étais dans ma buanderie…

— C’est curieux ! curieux ! Nous avons fouillé toute la maison. Elle aurait été très capable de bouder dans un coin. Nous ne l’avons trouvée nulle part… Où peut-elle être ?…

Marie, dont les idées sont quelquefois pratiques, propose d’aller à la gare ? Peut-être attend-elle un train pour Paris ! Mais Telcide constate qu’il est