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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/100

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que j’ai voyagé avec toi dans les espaces célestes.

Je t’adore ! il faudrait te le répéter cent fois de suite, avec l’accent que je mets dans ce seul mot, pour rendre toute l’intensité de passion, d’amour, d’ardeur, de sentiment profond, qu’il renferme pour toi.

Je t’évoque dans ma pensée, et quand je t’ai là, avec tes yeux qui laissent échapper ton âme, avec tes lèvres où elle vient se jouer, avec ta tête idéale où je la vois se mouvoir et faire ces gestes ineffables et gracieux qui se traduisent en paroles et en sourires, alors je deviens immobile, comme pétrifié, et je sens mon âme doucement, lentement, s’échapper de moi, se précipiter vers la tienne et l’étreindre sous ses baisers.