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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/120

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croire à ta présence réelle, loin de toi, comme tu me dis croire à la mienne. J’ai appelé le miracle, et il n’est pas venu.

Que de mystères à découvrir pour éprouver en face l’un de l’autre la joie du souvenir, pour ne s’attrister d’aucune séparation, pour tout mêler de ce qu’on retrouve et de ce qu’on avait emporté !…

Je désire comprendre l’incompréhensible, réaliser l’irréalisable, fixer le temps. Je veux connaître l’inconnu, réduire l’infini en une part d’amour.

Ces mots à peine écrits, j’en ai peur, comme si les dieux jaloux devaient m’en punir.



À MÉLISSANDRE

Les dieux sont avec nous ! Je ne consens plus à reprendre mes esprits ; je rêve et je