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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/129

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vois, je t’en conjure, que l’explosion d’une idolâtrie trop violente pour être contenue. J’ai déjà essayé vingt fois de lire dans mon cœur. Je me fais pitié et j’ai hâte de me détourner d’un pareil spectacle. Je sens gronder en moi des violences criminelles. Je recule devant le fond de ma pensée. Je suis tombé dans un désordre d’idées, de rêves, de projets, d’où ma raison revient égarée, vaincue. Je n’ose rien m’avouer de ce qui couve en moi-même. Je connais désormais l’amour supplice, l’amour châtiment. J’ai peur de te revoir, et il ne s’écoule pas d’heure où je ne me dirige vers le château.

Je me demande si tu m’aimes encore, et si tu n’as pas horreur d’un homme qui, dans un moment de passion orgueilleuse, t’a compromise auprès de ton père.

Je sens que tu vas effroyablement souf-