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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/131

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Viens à la maison de Pétrarque, je t’en supplie. Je ne reprendrai un peu de bon sens que sous ton clair regard. Je ne pourrai penser, parler sagement qu’après t’avoir revue seule un instant.

Jusque-là il ne faut rien croire de ce que j’ai pu dire ou penser. La crainte de te perdre, de te faire souffrir, l’amour enfin qui me dévore et m’embrase, et dont ta présence peut seule régler le cours, sont les causes de mon égarement.

Tu vois à quelle faiblesse je suis arrivé !

Je sens que, de nous deux, c’est toi qui gardes la supériorité de la raison et la fermeté d’âme.

Écris-moi, décide, j’obéis, je suis tien, dispose de moi. Je baise, humble et soumis, tes belles mains.