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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/186

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ce désir suprême de la pénétration constante de l’être adoré.

Mon agitation intime venait de ce que, depuis trois jours, je n’avais pas reçu les signes extérieurs, preuves de l’amour de mon idolâtrée.

Il y a bien paru au cri d’admiration, de joie, de gratitude, qui m’est échappé en rentrant ce soir, à la vue de ce magnifique bouquet de fleurs que tu m’as envoyé. J’ai senti mon cœur se détendre et s’épanouir d’allégresse. Quelle haleine de vie s’est échappée de ces roses vers mon cerveau ! Je t’ai vue distinctement flotter au-dessus de tes fleurs, chaque feuille de rose rappelant ta lèvre embaumée et me disant que ton amour s’exhalait dans leur arome.

Je les ai respirées d’un long trait, à perdre haleine, comme je t’ai respirée, te souviens-tu, Mélissandre ? à la pointe de l’Es-