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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/200

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stant mon désir secret, mon vœu constant : je donnerai ma vie entière pour qu’un seul jour tu sois ma femme.



À TIBURCE

Je rentre, je suis seule. Quelle lumière plus rayonnante encore a tout à l’heure frappé mes yeux ravis ! Que sont les merveilles du monde extérieur, la beauté des jours, la clarté des nuits, la fraîcheur des paysages, la couleur des eaux, à côté de l’éblouissement dans lequel tu m’as jetée ?

Pour te peindre au vrai ce que j’éprouve, il faudrait arracher mon cœur de son enveloppe et l’étaler ici dans sa vivante chaleur. Quelle désolation de ne pouvoir parler de notre amour qu’avec les mots habituels aux amants ! J’ai comme une