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Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/221

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vez, par avance, le plaisir que je prends et goûte plus vivement tous les jours à sonder, analyser, scruter votre nature puissante et variée.

Je commence donc.

Il ne peut y avoir pour moi de charme plus grand, après celui d’avoir peint ma maîtresse, que de l’évoquer et de la décrire.

Je la présente :

Elle est haute, sans être grande. Elle est blonde, sans que la nuance de ses cheveux soit trop ardente, quoiqu’elle tienne ses aïeux de la noblesse vénitienne. Elle est belle, et cependant elle sait être toujours jolie ; ses yeux d’azur, brillant à leur ordinaire, ont la faculté, comme l’Adriatique, de paraître tour à tour, selon les passions qui l’agitent, bleu profond, vert marin, couleur d’améthyste, et, si elle brûle