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Page:Adam - L’Enfant d’Austerlitz (1901).djvu/364

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quitta les princes confédérés. Le duc de Brunswick battit en retraite : pourtant l’affaire de Valmy ne l’avait pas entamé comme on le crut ensuite. La vérité, petit, c’est que les Rose-Croix comptaient parmi eux la belle comtesse de Litchenau, et que la promesse de son amour conseillait des actes politiques favorables à la lumière du temple. " cependant nos loges hollandaises faisaient tenir à Dumouriez, puis à Pichegru, les plans des monarques ; elles renseignaient sur chaque marche de l’ennemi les états-majors de la république qui fondait sur l’Europe comme un rayon de soleil après des siècles de brumes… nos adversaires partout étaient frappés. Aux carmes, les septembriseurs tuaient l’abbé Lefranc, punissant ainsi la trahison du libelle intitulé : le voile levé pour les curieux, ou le secret des révolutions révélé à l’aide de la franc-maçonnerie. un frère, qui était chasseur au bataillon des filles-saint-Thomas, le voulut sauver : il le couvrit de son corps, mais reçut deux coups de sabre à travers son uniforme. Cela n’empêcha point du reste l’anglais John Robinson de publier ses preuves d’une conspiration contre les religions et les gouvernements de l’Europe. " retiens ceci, Omer : quelles qu’aient été les peines de mon existence, je puis dire qu’en ce temps-là je remerciais chaque jour, avec un cœur sensible, le grand architecte de m’avoir créé pour prendre part à cette lutte géante, pour savoir que depuis l’adolescence je préparais dans la mesure de mes forces le miracle des événements ! ― ah ! Mon parrain, quelle grandeur vous avez conçue ! ― oui ; ce fut une grande, une haute joie, une joie sans pareille, et comme je t’en souhaite une. Tu pourras dire alors : j’ai connu le bonheur de sentir en moi l’effort des dieux qui triomphait. Rien ne peut égaler cela. ― pas