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Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/139

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I i3/4 LE snnrsur Nom gentil, très intelligent, qu’elle lui avait d’abord livré le reste, puis bons soupers, bon gîte, jusqu’à ce qu’il recrutât une clientèle parmi les amis nombreux et riches de sa bienfaitrice? .Ignoraient—elles que Prostet se_pique de gratitude et de franchise? Il exige qu’on encensela chère apôtre de ses talents. Goulven avait profondément blessé cette vieille amoureuse, en omettant de lui pre`senter sa femme. Sur le ton le plus impérial, madame Hélène décida qu’il serait approuvé de tous les braves gens. — Certes, — rétorquaiéje, — les braves gens l’ap- prouveront. Mais `ils ne le commanditeront pas. Les braves gens ne commanditent jamais! Laparisienne ne put s’empêcher de sourire avec moi 1 " ` — C`est malheureusement vrai... — Voyez—vous, madame, — ajoutai-je, — le_ vice est téméraire, mais la vertu est lache... Oui, le vice gambade sur les tréteaux; mais la vertu sommeille au fond de ses a1coves... et de ses provinces... Quoi de pire, le tréteau ou l’alcôve? Autant dire, la vie ou la torpeur? — Oh! oh!... En tout.cas,je ne regrette pas notre bévue! ~— dit Mm Goulven. — Jean ne me place pas au rang des femmes à vendre. Il me respecte... — M‘“· Guichardot est moins respectée de moi... car elle fait visite à Mm de Parr. Aussi, dans les ser- vices de Prostet, l’I0de Guichardot est en usage. « Je gagne en me déshonorant. » Cest ma devise et je la confesse. Bien plus! M. et M"‘° Perd_rot dînent chez M'“° de Parr. Soyez sûr que Prostet ne réfutera pas les critiques de notre ami Perdrot sur le sérum Goulven. — Et les autres professeurs imiteront, sans doute,