Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/414

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iï '`z· , J La sam-mvr nom .499 ‘ Ãéiquai', leurs embaucheurs les appelerent par tous les

 noms celtes. Et ils répondaient en` brandissant leurs-

ffaueilles dans. la nuit. ,La—dessus, Gilberte ·nous. ç .-rejoiguit, puis sa mère et sa grand’mère. L’enfant ltoussait. A la lueur des mauvais reverbères, nous .;?;d‘istinguâmes la voiture de Sauion, le vèhiculei du Ftemps de Fouquet, les rideaux de cuir et le cheval à dont les lanternes eclairaient la crinière blonde. ï Jé remis au lendemain mon sermon. Par le tube qui

 porte les ordres, de la passerelle au fond de la chauf-

'fjerie, le capitaine hurlait ses.« Stop! » et ses « -En Cy avant! doucement'! » A travers les mats et les·che— "Q minees des vapeurs, les fenêtres des hôtels s’illumi-

 nerent, 'Leurs concierges en annonçaient les avan-

fhtagesa tue—tête. Notre bâbord manqua d’aplatir un

 Qanot contre la maçonnerie du quai. Les moisson-

.J-neurs chanterent, par esprit de joie, et par manière 1} de salut a la terre dont ils allaient recueilliryles fruits. '

 Nous ne pûmes échanger entre nous que des mots

E inutiles, descendre a tatons de la passerelle sur le E pont, ou la masse odorante des Bretons nous englou- i`jit,_nous refeula dans ses remous, puis nous poussa 'sur la planche de va-et-vient. Déja les mousses lan- ççaientaux camionneurs le bois; ils déchargeaient le `

 navire! Le bruit des bûches s’écroulant sur les payés-

il-nous etourdit, d*’autant que moissonneurs et mois- . sonneuses sïnterpellerent, se bousculèrent pour re- Qjoindre, par équipes, leurs loueurs qui vooiféraient contre les absents. les distraits, les retardataires. Une __-vieille üt le plongeon dans l’eau clapotant entre le ·Ã bateau et le quai. On la repêchait, avec un harpon. Un_ . colosse ‘l’attrapa, la remit sur pieds, ruisselante et '