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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°1.pdf/16

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espérons que ce sera la dernière.

Lundi 10 août

Nous nous levons à 5 h.½ ; c’est l’heure que nous avons adoptée. Déjeuner des malades, soins, pansements, ils vont de mieux en mieux. Tout marche sur des roulettes ; les services sont bien compris, et en trois jours, nous avons dressé notre personnel. Chacun a son coin particulier d’où il ne sort pas « The right man in the right place » comme disent les Anglais. Mlle Roch, la directrice des cours secondaires où notre ambulance est installée est vraiment très gentille et d’une intelligence remarquable, elle nous est fort utile.

Les malades déjeunent à 11 heures ; nous après ; il fait si beau que nous nous installons dans le jardin ; c’est à peine si on peut se croire en guerre.

2 heures ; visite de Mlle Tissot, infirm de notre société attachée au champ d’aviation, le colonel la renvoie, la situation devenant trop dangereuse pour une femme ; elle voudrait bien servir autre part. Nous la faisons enrôler par Mme de Marthille.

Mme de M. et Mme Z. viennent nous voir, inspection générale de notre ambulance et félicitations. Ces dames trouvent que c’est bien mieux ici qu’à N. D. des Anges ; il est convenu que l’une