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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/11

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la cathédrale de Reims : c’est au moins le Kronprinz[1] qui aura ordonné cette chose abominable. Que pourrons-nous bien faire quand nous serons chez eux, pour leur faire payer tout cela.

Rien de nouveau ici : il faut attendre l’issue de la bataille avant de recommencer la marche en avant.

Reçu lettre de Mme Durand, il n’y a pas non plus de blessés à Versailles.

Mme Z., Mlle de B. et Mme R. arrivent des Anges demander que l’on assure la veille ce soir. Mme de N. veut bien le faire pour que je me repose encore une nuit ; ce sera mon tour demain.

Fausse joie : un malade nous arrive envoyé par le Valdois ; cela nous paraît bizarre, mais nous faisons quand même coucher notre malade. C’est une erreur, un quart d’heure plus tard un sergent-major arrive le chercher ; on devait l’envoyer simplement à l’infirmerie et non pas dans un hopital. Comme il est assez démoli et qu’il fait un temps de chien, nous le garderons cette nuit et le rendrons demain matin.

Lundi 21 septembre

La cathédrale de Reims est entièrement détruite, c’est la chose qui frappe le plus dans les nouvelles d’aujourd’hui ; on n’en parle

  1. Adrienne fait référence à Guillaume de Prusse ; NdÉ.