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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/13

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ennuyeuse ; j’écris à Mme Gauthier, Cécile et Marguerite plus deux cartes à Fernand et Mme Genest. Le lieutenant Lombard a déliré toute la nuit ; ses parents ne l’ont pas quitté. Quelle lutte. Je rentre à 6 h ½ et me couche jusqu’à midi.

Mme des L. est au lit avec un accès de fièvre, c’est la conséquence de sa piqûre.

L’aumônier vient déjeuner avec Mme de N. ; aucune nouvelle intéressante.

Le lt Obrecht apporte le Temps et une superbe carte qu’il installe dans notre bureau avec une quantité de drapeaux pour suivre la marche de la bataille ; nous serons maintenant tout à fait bien renseignés. Aucune nouvelle, le combat continue toujours.

Dans tous les journaux, on ne parle que de Reims ; l’indignation est générale. Quelle vengeance pourrons-nous trouver contre des brutes pareilles ?

Mercredi 23 septembre

Mme des L. va mieux, elle pourra se lever aujourd’hui. Je vais aux nouvelles avec Mme de N. ; nous avançons légèrement, mais toujours rien de décisif. Que cela paraît long.

Il fait très beau, mais froid ; le soleil semble bon après l’horrible temps de la semaine dernière ; nous en profitons pour faire un