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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/62

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mésaventure qui nous amuse beaucoup. On l’installe dans une chambre de malades où couche déjà Cail l’infirmier. Comme cela, notre réputation sera sauve ! S’il n’y a pas d’alerte cette nuit à l’aérostation, il n’y aura que demi-mal ; si on ne le trouve pas à son poste, tant pis pour lui, il s’en tirera avec des arrêts.

Mardi 10 novembre

Mon rhume augmente, il va prendre des proportions fantastiques, comme d’habitude.

Soins, visite du Dr ; notre typhique est un peu moins mal, mais toujours en danger. Nous l’avons fait administrer dimanche par l’aumônier, tout est donc en règle de ce côté.

Lettre de Camille ; Paul a pu les embrasser au passage en se rendant à Dunkerque d’où il gagnera la ligne de feu ; lettre de Cécile qui est sans nouvelles de moi et me croit enlevée par les Allemands : ils sont bien loin d’ici !

Visite de Jourdan qui apporte ses remerciements ; il n’y a eu aucune alerte et son absence a passé inaperçue.

Le soir, hémorragie de Sparapan qui vomit