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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/64

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un fort joli cache-pot, etc.

Nous avons des invités de marque, Julie, naturellement Mme de St M. et son mari, le capitaine de Beaurieux et Jourdan ; on installe notre table dans le bureau, avec toutes ces fleurs, c’est fort joli et notre dînette ne sera pas trop lamentable. Tout le monde est gai, même M. de B. qui a vraiment une énergie admirable pour dissimuler ses inquiétudes sur sa femme et ses enfants. Je donnerais je ne sais quoi pour voir Mme de M. tomber au milieu de cette fête de famille. Nous nous séparons fort contents les uns des autres. Il est convenu que nous irons déjeuner chez eux samedi.

Mon rhume augmente, je me couche à 5 heures, avec des yeux qui commencent à pleurer.

Vendredi 13 novembre

Lever à 10 heures, avec des yeux comme des tomates, je pleure toute la journée et ne fais aucun service.

Aucune nouvelle militaire, on attend la fin des combats du nord pour reprendre par ici ; les ordres du quartier général sont de ne pas attirer l’attention sur Belfort.