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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/57

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cette guerre. Il est trop tard pour faire l’amputation de Desnoyers, elle est remise à demain. Course à l’hôpital civil pour l’opération de Montagnon. L’ouverture de l’abcès est vite faite et nous revenons à l’ambulance.

À 2 heures, troisième opération de la journée, faite cette fois par le Dr Ihler. On cherche et l’on trouve dans le genou de l’un de nos blessés un éclat d’obus qui le faisait souffrir et qui l’empêchait de marcher.

Soins tout le reste de la journée ; depuis trois jours, nous n’avons pas arrêté.

Toujours pas de nouvelles de Paul ; cela me paraît long. Nous avons un peu reculé en Argonne.

La neige continue à tomber et il fait très froid ; c’est un vrai temps d’hiver, combien plus agréable que la pluie et la boue.

Lettre de Cécile ; elle me prie d’envoyer certains papiers à son avocat, mobilisé ici. J’écris à ce monsieur.


Lundi 1er février

Opération de Desnoyers, c’est atrocement pénible, le pauvre petit pleure ; il est si faible que l’on se demande s’il