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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/59

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nord. Je suis désolée de son départ, trouvant très doux de le sentir si près et d’avoir si facilement de ses nouvelles. Puis ces pauvres alpins sont si éprouvés que cela l’expose encore plus ; nos adieux sont tristes, nous reverrons-nous ?

Mercredi 3 février

Soins toute la journée. Aucune nouvelle militaire intéressante ; un avion allemand vient à Belfort et est immédiatement poursuivi par un des nôtres qui ne peut le rejoindre. Deux bombes sont tombées près de Rethenans sans occasionner de dégâts.

Visite à Desnoyers qui va aussi bien que possible ; à M. Th. couchée avec la grippe.

Jeudi 4 février

Un autre avion vient encore ; on tire sur lui sans résultat.

Soins toute la matinée ; Julie et Renée vont déjeuner à Morvillars ; pendant ce temps le Cap. de Beaurieux vient nous faire ses adieux ; il est nommé à l’état-major du Gal Cordonnier, un nouveau général actif dont on dit le plus grand bien. Il est ravi d’aller enfin sur le front et de faire un service plus intéressant que son travail