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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/35

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Paul. Je sais que cette mission sera remplie fidèlement, c’est un brave cœur et un beau caractère, et je le regrette beaucoup.

Le journal nous apporte une triste nouvelle ; le pauvre Caporal Beurier, en permission depuis quelques jours, a été renversé par un camion et est à l’Hôtel Dieu dans un état grave. C’est triste à tous les points de vue et une grande perte pour l’hôpital.

Nous déjeunons à l’état major de la 4e brigade, dans une jolie villa. Beaucoup d’entrain et de gaieté. En plus du Colonel, il y a trois officiers, le père Delaur et nous.

Inspection de Rigollet, assez aimable.

Dimanche 7 mai

Messe à la paroisse, nos abbés disant maintenant leur messe à 5 heures.

Opération intéressante faite à l’anesthésie rachidienne ; le pauvre garçon est très mal, je passe une partie de la nuit auprès de lui et Laroyenne couche à l’hôpital.

Renée va à Belfort avec le Colonel ; le malheur veut qu’ils tombent en plein sur Villaret. Cela va sûrement amener une histoire.

Lundi 8 mai

Opérations et anesthésies ; Julie commence à apprendre ; moi j’ai un peu moins peur.