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Page:Affaire des déportés de la Martinique, 1824.djvu/154

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niaux, ont dérobé au gouvernement la connaissance de leur véritable situation, et ne se sont occupés en tout que des intérêts des colons blancs, par qui ils étaient choisis. Ils auraient désiré faire présenter au roi une supplique signée d’eux tous ; mais, craignant que les réunions qu’aurait nécessitées une semblable démarche ne fussent mal interprétées, et ne fournissent de nouvelles armes à la malveillance ou à la calomnie, ils se sont contentés de publier cet exposé, persuadés que, de quelque manière que les plaintes arrivent aux pieds du trône, elles fixeront les regards d’un prince éclairé, juste et magnanime.

N° XXXIX. Lettre du Procureur du roi de Rochefort à M. Isambert, à Paris.

Rochefort, 6 août 1824.

Monsieur, pour répondre, autant qu’il dépend de moi, aux nouvelles demandes que vous m’avez faites par votre lettre du 28 juillet dernier, j’ai l’honneur de vous informer que j’ai rendu compte de l’affaire des trente-neuf habitans de la Martinique, condamnés à la déportation au Sénégal, à M. le procureur-général près la Cour royale de Poitiers. C’est à ce magistrat que vous devez adresser désormais les réclamations que vous croirez nécessaires de faire dans l’intérêt de vos cliens.

Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée,

Le procureur du roi,
Raboteau.

N° XL. Lettre du secrétaire du conseil de l’ordre des Avocats aux conseils du Roi et à la Cour de cassation, à M. Isambert, avocat à la Cour de cassation.

Paris, 3 juillet 1824.
Monsieur et très-honoré confrère,

Je suis chargé, par le conseil, de, vous inviter à vous présenter à sa séance extraordinaire de lundi prochain, trois heures de relevée, pour vous expliquer sur l’insertion dans les journaux de votre lettre au président du conseil des ministres.

Je suis, monsieur et très-honoré confrère, votre très-humble serviteur,

Signé Buchot.