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Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/214

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que, pendant le jour, lorsque la température extérieure est au-dessus de zéro, celle du glacier s’élève à zéro dans les couches superficielles ; que ces oscillations sont de presque tous les jours pendant l’été ; que par conséquent l’eau qui pénètre dans la masse du glacier doit passer et passe réellement toujours à l’état de glace, lorsqu’elle n’est pas accumulée en masses considérables. Ces résultats confirment pleinement l’explication que j’ai donnée plus haut du mouvement des glaciers, et démontrent en outre que la partie superficielle de leur masse, à raison des oscillations plus fréquentes auxquelles elle est sujette, doit marcher plus vite que les parties profondes, ainsi que je l’ai également fait remarquer.

Les conditions de la fonte des glaciers existent lorsque la température de l’air ambiant ou du sol sur lequel ils reposent s’élève au-dessus de zéro ; la surface du glacier devient alors humide, et pour peu que cet état de chose continue, l’on voit de toutes parts se former de petits filets d’eau qui ruissèlent dans tous les sens à la surface du glacier et vont se perdre dans sa masse. Il se forme en même temps sur les flancs du

    enfoncé dans la glace marquait −10°, tandis que celui qui était étendu à la surface de la glace était à −4, l’air étant à +7. Mais comme cette observation est la seule qu’il ait faite dans l’intérieur du glacier, elle ne me paraît pas d’une bien grande authenticité ; il est probable que M. Zumstein n’a pas pris soin de protéger son thermomètre contre le froid extérieur. ― Von Welden, der Monte-Rosa.