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Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/78

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assez brillante, évidemment remplie d’une masse granuleuse, et par conséquent d’une imparfaite transparence. Ils avaient tous à-peu-près les mêmes dimensions, leur diamètre étant de 9/500 à 1/50 de millimètre. Je ne leur ai vu ni matrice gélatineuse, ni bord membraneux, ni mouvement quelconque : quand on les écrasait, ils laissaient échapper leur matière colorante sous forme de granules infiniment petits et très-nombreux, et il ne restait que la membrane déchirée et incolore. Ce même effet était produit par l’évaporation de l’eau sous le microscope. C’était le Protococcus nivalis d’Agardh. Ce naturaliste n’avait pas vu les granules intérieurs, faute d’avoir employé des grossissemens assez forts.

9. Au milieu et autour de tous ces corps, tant animaux que végétaux, il y avait une foule incalculable de très-petits globules sphériques, incolores, libres ou réunis en groupes, sans aucune trace de mouvement ou de contenu quelconque. Leur diamètre n’était au plus que de 1/500 de millimètre. Quand on isolait des autres un des plus gros corps, une quantité considérable de ces petits globules se rangeaient alentour en prenant souvent une apparence filamenteuse, articulée ou cellulaire. À mesure que l’eau contenue entre deux plaques de verre s’évaporait, le même effet continuait à se produire, la structure primitive devenant peu-à-peu méconnaissable ; humectés de nouveau, ces corps ne la reprenaient qu’imparfaitement. C’était le Protococcus nebulosus Kützing (Linnæa 1833, p. 365, tab. 3, f. 21). Je ne doute pas que ce ne soit