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Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/81

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moi, qu’il ne peut y avoir de substratum quelconque à l’état frais.

Quant à la reproduction des flocons de cette même matrice gélatineuse et filamenteuse, et au développement de nouveaux globules organisés incolores, observés par Bauer, je ne doute pas qu’il n’eût affaire à des organismes tout-à-fait nouveaux et indépendans de la neige rouge. Car aucun observateur, pour peu qu’il se soit occupé de l’étude des organismes microscopiques, tant du règne végétal que du règne animal, ne peut ignorer avec quelle vitesse se développent les espèces de Hygrocrocis, Protococcus, etc., d’un côté, et les Monas et autres infusoires de l’autre ; ce qui me fait croire que le Protococcus nebulosus aurait bien pu se développer pendant le peu de temps que la neige se trouvait dans les vases pour fondre, sans avoir coexisté auparavant avec les autres organismes de la neige rouge.

Il me paraît donc nécessaire de distinguer les différentes algues qui ont été confondues sous le nom de Protococcus nivalis ; et comme, d’après mes observations, les diagnoses des genres ne me semblent plus satisfaisantes, je vais essayer d’en proposer d’autres, en commençant par l’organisation la plus simple.

Protococcus Agardh. Syst. Alg. p. XVII. Globuli liberi sporulis repleti. Protococcus nivalis Ag. l. c. p. 13. icon. Alg. eur. no et tabl. 21. ― Pr. nivalis, tabula nostra f. 2. ― Uredo nivalis, Bauer l. c. Nees ab Esenb. in Brown’s verm. Schrift. I, p. 578 cum icone, excl. f. 9.