Aller au contenu

Page:Aicard - Maurin des Maures, 1908.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
218
MAURIN DES MAURES

— Et puis, jamais gendarme n’aurait, comme nous, passé la nuit à les empêcher de dormir à coups de fusil tirés à blanc et à grand bruit de trompette et de tambour, afin de les trouver à moitié endormis ce matin !

— De sûr ! fit le colonel.

— Colonel, dit le général, j’ai envie de vous nommer maréchal.

— À propos de maréchal, dit le colonel, gagnons la broussaille un peu vite et laissons là nos chevaux, car j’entends, à la manière dont le mien fait tinter son pied gauche, qu’il se l’est déferré ! Arrive, mon empereur !

Ils abandonnèrent les chevaux au beau milieu de la route sous la protection du grand saint Éloi.