Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/179

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CHAPITRE VI.


CONSÉQUENCES THÉORIQUES ET PRATIQUES DES RECHERCHES PRÉCÉDENTES..




Conséquences théoriques.


En entreprenant les recherches dont je viens de développer les phases successives, je m’étais proposé pour but d’abord de reconnaitre si c’est chose possible pour la culture française que d’obtenir normalement des récoltes de pommes de terre aussi abondantes que celles obtenues par les cultivateurs de certaines régions de l’Allemagne, ensuite de rechercher les procédés culturaux à l’aide desquels notre production pourrait marcher de pair avec celle de ces cultivateurs. De ces deux buts le premier a été atteint, si je ne me trompe, par mes recherches de 1886, 1887 et 1888. Les résultats obtenus en 1889 et 1890 par les agriculteurs qui ont bien voulu accepter mes conseils et par moi-même établiront, tout à l’heure, que le second de ces deux buts est atteint comme le premier et même aujourd’hui dépassé. Les rendements réalisés sur notre territoire ont été, dans ces derniers temps, plus élevés que les rendements les meilleurs signalés par les publications allemandes.

La question de l’amélioration possible de la culture de la pomme de terre en France peut donc être considérée comme résolue dans le sens de l’affirmative.

Par une suite de cultures de plus en plus étendues, je me suis attaché, en 1886, 1887 et 1888, à donner de cette solution une démonstration pratique et indépendante de toute considération théorique. J’ai abouti, en fin de compte, malgré les conditions météorologiques défavorables de la campagne, à récolter, en 1888, sur 1 hectare entier, 33185kg d’une variété, la Richter’s Imperator,