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Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/191

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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

est bien préparée, fournir en quelques minutes un dépôt gris bleuâtre, que surnage un liquide absolument incolore et capable de ramener au bleu un papier de tournesol rouge.

La bouillie est prête alors autre employée ; il ne reste plus, après l’avoir bien agitée pour mettre le précipité en suspension, qu’à la verser dans la hotte de l’un quelconque des pulvérisateurs usités pour le traitement du mildew de la vigne. L’ouvrier, la hotte sur le dos, la lance à la main, s’avance ensuite suivant un rayon, arrosant à sa gauche autant de files que la force de son pulvérisateur le permet. Certains de ces instruments permettent de bien couvrir d’un seul jet cinq files espacées de 0m,60 ; ce sont naturellement les appareils de ce genre que l’on doit préférer ; 17 à 18 hectolitres de bouillie sont nécessaires pour couvrir un hectare.

C’est, en général, vers la fin de juin, au commencement de juillet, au plus tard, au moment où, sous l’action combinée des pluies et de la chaleur, la maladie rencontre les conditions les plus favorables à son développement, qu’il convient de placer le traitement : celui-ci, en effet, doit, autant que possible, être toujours préventif, et c’est une imprudence que d’attendre l’apparition du mal pour chercher à le combattre.


DE LA RÉCOLTE.


Il convient d’en retarder l’époque jusqu’à ce que la végétation de la plante ait entièrement cessé. On ne saurait, bien entendu, indiquer, à l’avance, pour chaque variété, hâtive ou tardive, une date précise ; cette date est, dans tous les cas, sous la dépendance des conditions météorologiques de la saison.

Mais, d’une manière générale, on peut fixer les caractères extérieurs auxquels on reconnaît le moment où les tubercules cessent de s’accroître, et où l’arrachage, par conséquent, doit avoir lieu.

Ce moment il faut, si l’on veut avoir le rendement maximum, le retarder jusqu’à la dernière limite ; presque toujours, on arrache trop tôt, et le bénéfice ainsi perdu est quelquefois important.

Alors même que tout le feuillage latéral de la planté est fané, s’il reste encore au sommet des tiges un bouquet terminal de