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Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/250

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résultats de la campagne de 1893.

terre ; elle a sévi notamment sur les variétés à grand rendement et à grande richesse.

Partout, à de rares exceptions près, les rendements se sont abaissés dans une large mesure, et l’on a vu ; en certaines régions particulièrement malheureuses, le cultivateur récolter un poids de tubercules à peine supérieur au poids qu’il avait planté.

Dans quelques régions favorisées, cependant, on a vu se reproduire, malgré tout, les hauts rendements auxquels des circonstances météorologiques favorables nous avaient jusqu’ici habitués.

De telle sorte que, à côté de quelques rendements misérables s’abaissant à 8000kg, 6000kg et même 3000kg à l’hectare, il en faut compter aussi qui, dépassant 35000kg, ont pu, en certaines circonstances, s’élever à 39000kg et même à 44000kg.

De l’un comme de l’autre côté, de tels rendements forment, bien entendu, l’exception, et si, prenant comme type permanent, ainsi que je le fais depuis dix ans, la variété Richter’s Imperator, on cherche à établir le rendement moyen de l’année 1893, on reconnaît que celui-ci peut être estimé à 22300kg à l’hectare. Il était en 1892 de 36000kg la diminution est donc de 14000kg, c’est-à-dire de 38 pour 100 environ.

C’est à un chiffre presque identique, c’est au chiffre de 22600kg que s’était élevé, en 1892, le rendement moyen sur les terres fertiles qui, pendant la campagne, avaient localement souffert d’une sécheresse comparable à celle de 1893.

La proportion des cultures ainsi influencées était relativement faible en 1892 elle ne dépassait pas 14 sur 84, soit 16 à 17 pour 100. En 1893, il en a été autrement ; toutes les cultures sans exception ont souffert de la sécheresse ; et si, malgré cette circonstance défavorable, les hauts rendements que je signalais tout à l’heure ont pu être obtenus dans certains cas, c’est à l’intervention de sous-sols maintenus frais par les eaux souterraines et offrant toujours aux radicelles de la plante l’eau nécessaire à sa végétation, qu’il le faut attribuer.

Quelques exemples me permettront d’établir tout à l’heure avec netteté l’importance capitale de cette intervention, sur laquelle déjà j’avais appelé l’attention l’année dernière.

C’est d’ailleurs à une situation nouvelle que répond, pour 1893,