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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/116

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l’aigle-noir des dacotahs

— Je croyais que vous connaissiez le moyen de guérir la piqûre du serpent, dit Miles Morse.

— Oui, quelquefois quand on peut ; mais seulement si l’on peut se procurer la feuille du frêne bleu ou la fougère-au-serpent. Cependant je vous dis, mes camarades, qu’en pareil cas il ne faut pas perdre du temps à chercher un médecin ; il n’y a qu’à boire une forte gorgée de whisky, et à en laver la plaie, sans retard ; souvenez-vous de cela, et…

Waltermyer s’arrêta court, et darda sur la montagne un regard d’aigle ; il venait d’entendre le même cri de guerre qui avait terrifié les Mormons ; mais cette clameur sauvage était si lointaine qu’aucun de ses compagnons ne put la reconnaître ; quelques-uns, même, ne l’entendirent pas.

— Ah ! dit le trappeur, les panthères hurlent sur la montagne.

— Quoi ! ce sont les Indiens ? demanda le pauvre père tremblant.

Et des larmes jaillirent de ses yeux, à la pensée qu’il était proche de sa chère enfant… mais