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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/118

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l’aigle-noir des dacotahs

suis aperçu que deux fois du dimanche. Ce fut lorsque je servais de guide aux demoiselles de Bois-Brûlé, sur la rivière rouge. Quelquefois elles prenaient leurs chapelets, je les conduisais à l’église, où je leur apportais une peau de castor pour se mettre à genoux : aussi elles ne me refusaient pas, ensuite, de danser avec moi.

Chacun souriait au naïf échantillon que le brave chasseur donnait de sa piété. Peut-être bien des hommes civilisés n’auraient pas eu même un semblable souvenir à rappeler.

Waltermyer reprit la tête de la colonne, mais il paraissait inquiet, avançait avec précaution, se haussant fréquemment sur la selle, et jetant des regards investigateurs par dessus la mer onduleuse des feuillages verts. Enfin, sous l’impression d’une pensée soudaine, il s’arrêta et réunit ses compagnons autour de lui.

— Quoi de nouveau ? lui demanda un des plus impatients de la bande ; nous ne marchons donc plus, et nous ne sortirons donc jamais de ces bourbiers maudits, où il n’y a ni air, ni