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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/158

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l’aigle-noir des dacotahs

et je ne m’arrêterai que quand je vous aurai retrouvé, vivant ou mort ; à moins que je ne succombe moi-même.

Les deux amis se serrèrent la main avec émotion, et se quittèrent silencieusement.

Waltermyer ne tarda pas à arriver à l’entrée du cañon ou passage du Diable ; là, il mit pied à terre, débarrassa son cheval de tout harnais autre que la bride, enveloppa ses pieds de mousse liée avec des lambeaux de couverture, afin d’amortir le bruit de ses pas, et se mit à gravir la montagne, marchant à pied, sondant le terrain sur lequel son fidèle compagnon devait s’aventurer à sa suite.

Bientôt le jour s’éteignit ; une nuit profonde, épaissie par de lourds nuages, s’appesantit sur la terre : il devint impossible de rien distinguer à deux pas de distance.

— Il fait noir comme dans un trou de loutre, murmura le brave chasseur se parlant à lui-même ; je pense aussi que tous ces reptiles se voient noirs comme nous, ami Star, continua-t-il en caressant l’encolure de son cheval. Ah !