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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/196

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l’aigle-noir des dacotahs

— Ils sont plus loin que vous ne croyez. La route se replie comme un serpent autour de la montagne ; ce bon cheval a besoin de repos. À une portée de flèche je connais un large et haut cocher, seul au sommet de la colline ; nous allons y allumer du feu pour le repas, et y prendre du repos ; ensuite Osse’o guidera la jeune fille vers son père.

Sans attendre une réponse, il dirigea rapidement son cheval vers le lieu désigné qui était admirablement choisi pour camper à l’abri de toute surprise : car, semblable à un petit fort, il commandait les environs, et n’était accessible que par un étroit sentier.

Le cheval ayant été débarrassé de ses harnais, on se mit à ramasser des broussailles sèches pour allumer le feu. Esther, fatiguée d’être restée longtemps à cheval et désireuse de faire de l’exercice, aidait gentiment Osse’o dans ce travail, lorsqu’ils entendirent résonner le pas d’un cheval dans le sentier rocailleux.

La jeune fille courut se blottir dans un buisson. Osse’o saisit ses armes à la hâte, prêt à la dé-