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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/125

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les forestiers du michigan

— Vous ne savez rien du Détroit, qui est assiégé par Pontiac ?

— Absolument rien. Et que se passe-t-il chez les indiens ?

— Ce qui s’y passe toujours, — le diable ! répliqua le Commandant avec humeur, en lançant vigoureusement du bout de son pied une pierre dans le lac : je soupçonne qu’il fera chaud par ici avant peu.

– Eh bien ! ce n’est pas mon avis, répliqua Johnson d’un air méditatif : il y aura, peut-être, quelques troubles par-ci par-là, comme toujours, mais rien de plus. Des échauffourées semblables à celles dont nous venons de parler.

— Non pas ! ce qui se passe en ce moment est fort sérieux, tout à fait extraordinaire, tout à fait alarmant. J’ai longtemps redouté ce qui arrive à présent.

— Vous avez peur, vous ? demanda Johnson en attachant sur Christie un regard aigu.

— Peur, de quoi ? D’une attaque ? répliqua Christie.

— Oui… ?