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les forestiers du michigan

— Croyez-vous qu’un Indien se hasarderait à mettre ainsi une lumière en évidence, ayant la certitude que nous l’apercevrions ? observa. Christie.

— Peut-être n’ont-ils d’autre envie que de nous la faire voir : dit sentencieusement Basil Veghte.

— Ah mais ! s’écria le commandant avec animation, ce sont peut-être les survivants de quelque garnison ; celle du fort Sandusky, par exemple. Ils n’ont probablement osé prendre terre, craignant que les Indiens n’aient saccagé le fort Presqu’Île.

— Non, ce n’est pas mon idée : je soutiens que c’est un signal pour des gens qui sont disséminés sur la côte.

– Quels gens ?

– Des détachements de Français ou d’Indiens qui ourdissent leurs ténébreuses coquineries contre nous, et se font des signes d’intelligence. Ou bien, il y a dans le fort quelque traître auquel ils s’adressent : ne soupçonnez-vous personne, commandant ?

— Non, sur mon honneur ! répondit sérieuse-