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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/186

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les drames du nouveau-monde

Tels furent les touchants adieux qui terminèrent la conversation.

Basil n’en écouta pas davantage, et fit voler sa légère embarcation comme une flèche.

Le temps pressait, l’orage depuis si longtemps amoncelé sur le fort, allait éclater ; le danger était proche. Il s’agissait d’avertir ses braves défenseurs et comme on était dans la saison où les nuits sont les plus courtes, il n’y avait pas un moment à perdre pour arriver avant le jour.

Basil mit donc en œuvre toute son énergie et fit force de rames afin de traverser rapidement l’espace qui le séparait du fort.

Un autre motif le poussait à faire diligence ; ceux qui l’avaient déjà capturé une fois pouvaient fort bien se remettre à sa poursuite, le gagner de vitesse en raison de ce qu’ils étaient deux rameurs contre un, l’atteindre avant son arrivée.

Ce n’était pas tout encore ; le lac était couvert d’ennemis, leur rencontre pouvait fort bien être appréhendée.

Tout plein de ces préoccupations, Veghte ramait avec ardeur, suivant la ligne la plus droite