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Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/195

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les forestiers du michigan

— Dans son lit, d’où il n’a pas bougé depuis votre départ. J’ai eu l’œil sur lui : il n’est pour rien dans cette affaire.

— Le seul individu que je puisse suspecter alors, c’est le Suédois Altoff.

– Je ne le soupçonnerais pas non plus, celui-là ; fit le commandant, fort occupé à lancer d’une façon nouvelle un petit caillou avec la pointe du pied. — Ah ! j’y suis ! reprit-il vivement : c’est votre gros Français du bord de l’eau, vous savez… celui qui se trouvait là en sentinelle, au moment de votre départ. Oui, c’est lui qui a fait ce coup là : ce n’est pas quelqu’un des nôtres, et j’en suis bien aise.

— Mais il me semblait que cette lumière apparaissait au belvédère du Fort, et non pas près du sol.

— Vous vous serez trompé : c’était si facile, la nuit, à une telle distance. Vraiment, je vous le répète, je suis bien soulagé de penser qu’il n’y a pas de traître parmi nous.

— Il est possible… il est possible… murmura le Forestier à demi convaincu. Ma foi, je commence à être de votre avis car, tout bien réflé-